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  • Photo du rédacteurGaspard Grosjean

Populisme xénophobe : l'impossible déni



L'élection de Donald Trump suscite la crainte, la peur, les interrogations. Pourtant, au-delà de ce cas précis, il me semble opportun d'élargir la réflexion. Car c'est bien une vague de populisme teintée de relents xénophobes qui déferle sur le monde. Trois éléments, que je place sur un pied d'égalité et présentés ici de manière très synthétique, me semblent au centre du débat et doivent absolument être remis en cause.

1. Les politiques.

C'est le refrain le plus entendu dans la bouche de l'électeur lambda lorsqu'il explique pourquoi il vote pour un parti populiste ou extrémiste: le ras-le-bol des personnes en place, de l'actuelle gouvernance, d'un fossé -réel ou non - entre "eux", les politiques, et "nous", le peuple. Les élus ont une responsabilité: plus de transparence, plus de politique participative, plus de renouvellement. Et, surtout, arrêter de chasser sur les terres des partis extrémistes. Car dans ce cas, l'original sera toujours préféré à la copie.

2. La responsabilité des médias.

Il est nécessaire d'expliquer les choses, d'utiliser les bons termes. Je pense que le danger du populisme est bien compris par ceux-ci, mais la multiplicité des canaux d'information fait que la capacité d'un média à peser sur l'opinion s'en trouve réduite. D'où la nécessité d'investir dans de nouveaux canaux. Je me prononce ici, clairement, et la campagne US m'a conforté dans ce choix, pour le maintien d'un cordon sanitaire.

3. Les électeurs.

Dont nous faisons tous partie. A moment donné, il faut aussi cesser de déresponsabiliser l'électeur. Celui-ci fait des choix, influencés par de multiples facteurs (éducation, héritage familial, situation socio-professionnelle...). Il a aussi une responsabilité: celle de s'intéresser à la chose publique, de ne pas se contenter de 3 idées dont le contenu tient en une ligne. Il doit se remettre en cause. Je pense notamment à ceux qui enchaînent, élection après élection, le vote pour les extrêmes. A moment donné, ce n'est plus de la "simple" protestation. Cela en devient de la conviction. Et c'est très inquiétant.

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