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Qui nous sommes ?

L’asbl “Agora” a été fondée en 2002 par Nicolas Labiouse, Patrick Willems et Laurence Sandron.

Le nom de l’association rappelle celui de la place où, dans l’antiquité grecque, se tenaient les débats. Cette asbl se veut donc être un lieu de discussions, de réflexions sur les bases et les valeurs nécessaires à toute démocratie ; un lieu d’élaboration du sens éthique et citoyen.
 

En un mot, l’objectif principal est de mettre les jeunes face à leur responsabilité civique.

Effectivement, au soir du premier tour des élections présidentielles en France (avril 2002), nous avons, comme beaucoup d'autres personnes, été choqués par la progression de l’extrémisme. Il nous fallait agir, poser un geste fort afin de conscientiser la génération actuelle d'un certain danger latent de notre société.

Comment oser s'abstenir de voter, ou voter extrême droite, quand nous avons la chance de vivre en démocratie ? Nos démocraties ont des limites, certes, mais n'est-il pas préférable de vivre dans ces limites que dans d'autres ?

Nous voudrions faire réfléchir les jeunes sur l'impact que peut avoir le désintérêt politique ou les réponses trop faciles, toutes faites par un discours simpliste et réducteur de la réalité. Nous désirons ainsi conscientiser chacun de la responsabilité de ses actes.

De nombreux signes montrent que la démocratie, lorsqu'elle omet de cultiver certaines valeurs, est un terreau de choix, non seulement pour les totalitarismes qui modèlent en douceur pensées et comportements, mais aussi les mouvements qui affichent de façon affirmée leurs options extrémistes et une vision fascisante de la société. A cet égard, rien n'est plus dangereux que de construire l'avenir en oubliant le passé. C'est là faire le jeu des négationnistes et de tous les ennemis de la liberté.

 

L’actualité ... un nouveau défi !

 

Si, dans les années nonante et au début des années 2000, les mouvements et partis d’extrême droite n’ont cessé de gagner du terrain dans toute l’Europe, ce n’est plus vrai aujourd’hui. L’extrême droite radicale, “héritière du parti nazi”, est en recul.

Conséquence de ce repli, on assiste à l’émergence d’une nouvelle "droite extrême", nourrie des mêmes relents xénophobes. Plus dangereuse, parce que plus fréquentable, elle ne joue pas moins sur la peur de l’autre, usant de la théorie du bouc émissaire, cette idée que "l'autre", qu'il soit un individu, un groupe minoritaire ou une communauté, est à l'origine des maux dont peut souffrir la société dans laquelle nous vivons.

Ne pas laisser germer et mûrir cette idée, en parler, débattre, échanger... mais surtout ne pas rester emmurré dans son silence, c'est le voeu d'Agora. Et l'échange, c'est le fondement même de toute société démocratique.

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